Introduction
Médecins Sans Frontières (MSF) est présent Kouroussa depuis juin 2017 et a fourni des services de soutien aux structures de santé publiques (l'hôpital préfectoral de Kouroussa, les 13 centres de santé de la préfecture et 6 postes de santé), ainsi que des services de santé communautaires pour les enfants de 0 à 5 ans. Au niveau de l'hôpital préfectoral MSF, assure la prise en charge gratuite des cas de paludisme simple et grave, de la malnutrition et autres pathologies. Au niveau des centres de santé et des postes de santé, MSF assure le traitement gratuit des cas simples de paludisme, de la malnutrition, de la diarrhée et d'infections des voies respiratoires, mais aussi assure le transport des cas graves de ces structures vers l'hôpital préfectoral de la préfecture. Au niveau communautaire, MSF assure à travers des agents et relais communautaires, la prise en charge gratuite des cas simples de paludisme, le dépistage de la malnutrition, la prise en charge des cas de diarrhée, le suivi du calendrier de vaccination des enfants et le transfert des cas complexes vers les formations sanitaires. Afin d'améliorer et d'évaluer l'impact de ses activités dans la préfecture, MSF réalise chaque année une enquête rétrospective sur la mortalité avec un volet qui évalue le comportement par rapport à la recherche des soins dans la communauté. MSF mène également des activités de recherche opérationnelle visant à améliorer la santé des habitants de la préfecture.
Méthodologie
Une enquête de mortalité rétrospective (avec une composante sur la recherche des soins) en grappe à 2 degrés, a été réalisée dans les 12 sous-préfectures de Kouroussa du 7 au 14 Juin 2019. 45 grappes ont été enquêtées. La période de rappel s’étendait du 15 Juin 2018 (fête de Ramadan 2018) au jour de l’enquête. La population cible était constituée par l’ensemble des personnes résidant dans la préfecture de Kouroussa. L’évaluation de recherche de soins par rapport à la fièvre/paludisme a été réalisée pour les enfants de 0 à 5 ans.
Résultats
5 510 personnes ont été recensées dans 541 ménages, dont 5 283 étaient présentes et vivantes dans les ménages à la fin de l'enquête. La taille moyenne des ménages était 9,8 personnes et les enfants âgés de moins de 5 ans ont représenté 18,8% (95% IC : 17,3-20,3) de l’ensemble des personnes inclus. Pendant la période de rappel, 66 décès ont été rapportés : le taux brut de mortalité était estimé à 0,35 décès/10 000/jour [95% IC: 0,23-0,46; Deff : 1,20] et le taux de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans était estimé à 0,81 décès/10 000/jour [95% IC: 0,40-1,20; Deff : 1,89]. Les
décès du a la fièvre/paludisme ont représenté 24,2% (IC 95%: 14,5-36,4) des décès rapportés. 68,2 % (IC 95%: 55,6-79,1) décès ont été survenus dans les ménages. 21,5% (IC 95%: 19,3-23,8) des
enfants de 0 à 5 ans ont eu de la fièvre au cours de deux semaines précèdent le jour de l’enquête. 85,7%(IC 95%: 80,9 - 89,6) d’enfants fiévreux ont eu à rechercher les soins avec 69,1% (IC 95%: 62,9-74,7) dans une structures de santé (y compris les agents/relais communautaires). « L'enfant n'est pas assez malade », a été identifié comme la principale raison de non recherche de soins chez les enfants de moins de 5 ans. 61,4% [95% IC: 54,8-67,7]) des enfants de 0 à 5 ans ont eu accès à des soins de santé gratuits. 66,5% (95% IC : 60,1-72,6) ont eu accès à un test de dépistage du paludisme avec 87,1% (95% IC : 80,8 – 91,9) de ces tests réalisés dans une structure sanitaire. 95,1% (IC 95%: 90,2-98,0) des enfants dont le test de dépistage du paludisme était positif avaient accès à un traitement antipaludique.
Conclusion
Nos résultats montrent une réduction de taux brut de mortalité et taux de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans. Le recours aux soins chez les enfants âgés de 0 à 5 ans était élevé, mais les répondants étaient plus susceptibles de rechercher des soins quand ils percevaient la maladie comme «grave». L'accès aux tests de dépistage du paludisme a grandement influencé les chances de
recevoir un traitement de qualité. La majorité des décès sont survenus au sein des ménages, la fièvre/paludisme étant la principale cause de décès.
Access and linkage to care for migrant torture survivors is contingent on their identification and appropriate referral. However, appropriate tools for identification of survivors are not readily available, and the (staff of) reception systems of host countries may not always be equipped for this task. This study explores practices in the identification and case management of torture survivors in the reception structures and in the public health sector in Rome, Italy.
METHOD
Data were analysed manually and codes and themes generated.
RESULTS
A non-homogeneous level of awareness and experience with torture survivors was observed, together with a general lack of knowledge on national and internal procedures for correct identification of torture survivors. Identification and case management of torture survivors was mainly carried out by non-trained staff. Participants expressed the need for training to gain experience in the identification and management of torture survivors’ cases, as well support and increased resources at both the reception and public health system levels.
CONCLUSIONS
The crucial process of identification and prise en charge of survivors of torture among migrant and refugee populations is relegated to nontrained and inexperienced professionals at different levels of the reception system and public health care sector, which may carry a risk of non-identification and possible harm to survivors. Additional resources and structured interventions are urgently needed, in the form of developing procedures, training, and adapted multidisciplinary services.
Several factors contribute to delayed presentation with ovarian cancer (OC) symptoms including poor symptom awareness and barriers to seeking help. This study explored the anticipated time to seek medical advice for possible OC symptoms and its association with OC symptom awareness. In addition, it examined perceived barriers that may delay help-seeking among Palestinian women.
METHODS
A cross-sectional study was conducted among adult women (≥ 18 years) recruited from hospitals, primary healthcare centers, and public spaces in 11 Palestinian governorates. A modified version of the OC awareness measure was used to collect data in face-to-face interviews. The questionnaire comprised three sections: sociodemographic details, awareness of 11 OC symptoms and time to seek medical advice, and barriers to early presentation.
RESULTS
Of 6095 participants approached, 5618 completed the OCAM (response rate = 92.1%). The proportion of participants who would immediately seek medical advice for a possible OC symptom varied based on the symptom’s nature. For OC symptoms with pain, the proportion that reported immediate seeking of medical advice ranged from 7.9% for ‘persistent low back pain’ to 13.6% for ‘persistent pain in the pelvis’. For non-specific potential OC symptoms, the proportion that reported immediate seeking of medical advice ranged from 2.3% for ‘feeling full persistently’ to 15.8% for ‘increased abdominal size on most days’. Good OC symptom awareness was associated with higher likelihood of seeking medical advice within a week from recognizing 10 out of 11 OC symptoms.
Emotional barriers were the most common barriers with ‘feeling scared’ as the most reported barrier (n = 1512, 52.4%). Displaying good OC symptom awareness was associated with a lower likelihood of reporting ≥ 4 emotional barriers (OR = 0.61, 95% CI: 0.38–0.98).
CONCLUSION
Participants with good OC symptom awareness were more likely to seek medical advice earlier and to display fewer emotional barriers. Establishing educational interventions to raise OC awareness may help in promoting earlier help-seeking and, thus, facilitate earlier diagnosis and improved prognosis.
La préfecture de Kouroussa est située au cœur de la Haute Guinée (République de Guinée) avec une population estimée à 268630 habitants en 2017. Médecins Sans Frontières (MSF) a commencé ses activités dans cette préfecture depuis Mai 2017 par le renforcement du système de santé local avec un accent particulier sur l’approche communautaire. Les priorités ont été la gestion du paludisme, de la malnutrition, des maladies diarrhéiques et respiratoires dans les structures de santé (centres de santé de sous-préfectures et hôpital préfectoral) et au niveau communautaire.
Compte tenu des paramètres suivants:
- Incidence du paludisme dans la préfecture parmi les plus élevées du pays avec une incidence annuelle de parasite (API) pour 2017 de 126 pour 1000 habitants,
- Préfecture non incluse en 2017 dans la mise en place de la Chimioprévention du Paludisme Saisonnier (CPS), de la part du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP),
- Forte prévalence de la malnutrition aiguë (10.5%) et le nombre de décès signalés par les structures de santé très faible (taux de létalité: 0.2% en 2016), Il s’est avéré important de comprendre et mesurer la gravité du problème afin que MSF puisse mieux orienter ses activités dans la préfecture.
Objectifs
Les objectifs de l’étude ont été d’estimer le taux brut de mortalité (TMB) ainsi que le taux de mortalité des moins de 5 ans (TMM5). Aussi d’identifier les principales causes de décès dans la préfecture, d'évaluer l'accès aux soins ainsi que la couverture vaccinale de certains vaccins clés (pour les enfants de moins de 5 ans).
Méthode
Enquête de mortalité rétrospective menée dans les 12 sous-préfectures de la préfecture de Kouroussa.
Résultats
Le TMB été de 0.51 décès/10 000/ jour (IC 95%: 0.36-0.66) pour la période de 24 Juin 2017 (fête de Ramadan-2017) au 15 Juin 2018 (fête de Ramadan-2018) et le TMM5 de 1.32 décès/10 000/ jour (IC 95%: 0.86-1.78). La principale cause de décès était le paludisme (notion de fièvre), responsable de 34% de tous les décès et de 43.8% de tous les décès chez les moins de 5 ans. L’accès aux soins pour le paludisme a été de 38.2% et 28.5% pour la diarrhée. La couverture vaccinale contre la rougeole : (59.1% [95% IC: 55.1-63.1]), la poliomyélite: (62.1% [95% IC: 57.3-66.8]), la méningite : 21.5% [95% IC : 16.2-26.8]), la fièvre jaune : (28.9% [95% IC : 24.0-33.9]), le Pentavalent : (19.8% [95% IC: 15.5-24.2), le BCG: (45.4% [95% IC: 40.2-50.6]) et les vaccins contre le Rotavirus : (2.8% [95% IC: 1.0-4.6]) étaient tous faibles et loin d'atteindre la limite de base de 95% requise pour obtenir une immunité de groupe.
Conclusion
- Diminution des taux de mortalité par rapport à une enquête similaire faite en 2016 mais toujours au-dessus des standards OMS de santé
- L'accès aux soins reste un problème majeur dans la préfecture.
- La couverture vaccinale (rougeole, BCG, fièvre jaune, Rotavirus, méningite, et Pentavalent, pneumocoque, fièvre jaune) est assez faible et loin des 95% ciblés.
This research emerges from Lesotho's diverse landscapes, where children’s stories remain largely unheard in the realm of health policy. The study aims to harness these narratives to drive equity, inclusivity, and human rights in health interventions, positioning youth not just as beneficiaries but as active participants in all health interventions.
METHODS
This research represents a meta-analysis of a larger, cross-sectional, qualitative research project, focused on understanding childrens’ narratives and experiences on their health and wellbeing. The study employed Participatory Learning Approach (PLA) tools, notably Social and Resource Mapping, Body Mapping, and Cause and Effect Analysis, to delve into these narratives. It involved a purposeful sample of 180 children, ranging from 6 to 19 years old, including school-goers, herd boys, children with disabilities, and teenagers. It occurred in diverse regions of Lesotho (Lowlands, Mountains, Foothills, and Senqu River Valley). This comprehensive approach also encompassed 18 Focus Group Discussions, enriched by Key Informant Interviews with local stakeholders.
RESULTS
Key findings from this study highlight significant issues in health, Water, Sanitation and Hygiene (WASH), education, nutrition, and child protection. The study underscores the challenges in accessing general healthcare services, particularly stressing the importance of sexual and reproductive health in high HIV/AIDS prevalence areas. The need for improved water and sanitation infrastructure is critically emphasised. In education, children and youth advocate for greater equity and inclusivity. The impact of climate change on nutrition is evident, leading to food insecurity and malnutrition, with high prevalence of stunting. Participants highlighted key facets of child protection, emphasising the increased vulnerability and exploitation of children and youth, alongside a considerable risk of gender-based and sexual violence.
CONCLUSIONS
Participants powerful testimonies advocate for a paradigm shift towards more inclusive and youth-involved policymaking, challenging the dominance of adult-centric approaches and calling for a holistic integration of their perspectives in programmes and policies.